Haïti 2020

2020 fut marquante pour la planète entière avec la pandémie. Cependant, pour bien des pays, rien n’a bien changé. En Haïti, la crise sociale et politique a continué et s’est même intensifié. Hausse du coût de la vie, conflits politiques, bourbier environnemental, dépréciation de la monnaie, problème d’accès à l’eau potable, au service de santé, à l’éducation de qualité, au service d’électricité, fraudes, corruption, enlèvements, viols et meurtres… Tous ces problèmes ne font qu’accentuer la pauvreté extrême du pays.

« Le milieu scolaire, avec environ 21 000 écoles et une population de plus de quatre millions d'élèves, est particulièrement touché. Rien qu’au cours de la décennie 2010-2020, plus de 6 000 écoles ont été détruites ou sérieusement endommagées par des catastrophes naturelles. » (1)

Quelques données tirées d’un rapport de l’UNICEF(2) en 2016 :

  • Un enfant sur cinq d'âge préscolaire (20 %) ne va pas à l'école.
  • Presque un enfant sur cinq (18%), parmi les enfants âgés de 6-11 ans qui devraient être scolarisés dans le primaire, ne fréquente pas l'école.
  • 9% des enfants âgés de 12-14 ans sont exclus de l’école.
  • Environ sept enfants sur dix (69%) des cycles Fondamentaux 1 et 2 sont sur-âgés pour leur classe par rapport à l’âge officiel.

Haïti en 2024

Le mois de janvier 2024 a été « le plus violent depuis plus de deux ans » en Haïti, a indiqué vendredi le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme à Genève (Suisse)

Au moins 806 personnes ont été tuées, blessées ou kidnappées en janvier 2024 et quelque 300 membres de gangs ont également été tués ou blessés, soit un total de 1108 personnes, trois fois le nombre enregistré en janvier 2023, précise le Haut-Commissariat dans un communiqué.

« La situation déjà désastreuse des droits humains s’est encore détériorée, dans un contexte de violence incessante et croissante des gangs, avec des conséquences désastreuses pour les Haïtiens », a dénoncé Volker Türk, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, dans un communiqué.

« Chaque jour qui passe, de nouvelles victimes sont enregistrées. Aujourd’hui plus que jamais, les vies des Haïtiens dépendent du déploiement, sans plus tarder, de la Mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti (MSS), pour soutenir la police nationale et assurer la sécurité de la population haïtienne, dans des conditions conformes aux normes et standards en matière de droits humains », a-t-il déclaré.

Réf: Haïti | Le mois de janvier a été « le plus violent depuis plus de deux ans » | La Presse